Des capteurs surveillent les chaînes porte-câbles dans une usine de moteurs dans le secteur automobile

Une gestion intelligente de l'énergie permet d'éviter les pannes grâce à une surveillance continue de l'état.

Il n'y a guère d'autre secteur où la sécurité contre les pannes est aussi importante que dans l'industrie automobile. Des véhicules entiers ou des composants individuels comme les moteurs passent par la production à la chaîne et avec un très haut degré d'automatisation. Si une pièce s'arrête, cela entraîne rapidement des pertes de production coûteuses. Il est donc important pour les constructeurs automobiles et les fournisseurs de pouvoir compter sur des composants fiables. Un fabricant de moteurs autrichien mise donc sur les 'smart plastics' d'igus. Des capteurs détectent l'usure en cours de fonctionnement et donnent l'alerte à temps dès qu'une réparation ou un remplacement s'impose.

"Grâce à la mise en réseau numérique des machines et des produits, il est possible d'enregistrer en permanence l'état des composants et de signaler dès qu'une réparation ou un remplacement s'impose."

Michael Blaß, fondé de pouvoir Systèmes de chaînes électroniques chez igus

Tout sur les plastiques intelligents

Double sécurité : surveillance de l'abrasion et de la rupture

La surveillance de l'abrasion isense EC.W ("W" pour "wear", en français "usure") est également utilisée dans les chaînes d'énergie : Une puce de détection installée dans l'entretoise d'ouverture de la chaîne électrique mesure en permanence l'état de la chaîne électrique glissante pendant son déplacement : si l'usure est si avancée que la fin de vie de la chaîne est proche, le capteur se manifeste et déclenche un signal. L'usure des chaînes d'énergie en plastique haute performance n'est toutefois pas encore suffisamment avancée pour qu'un message soit émis.
 
L'utilisation des modules isense EC.B ("B" pour "break", en français "rupture") est ici bien plus décisive. Ils surveillent l'état de la chaîne d'énergie à l'aide d'un fil polymère à l'intérieur de la chaîne et d'une unité de détection. Dans le passé, il est arrivé que les contrôles optiques des systèmes de chaînes d'énergie ne donnent lieu à aucune réclamation, mais que la chaîne tombe en panne deux semaines plus tard. La surveillance de la rupture permet d'éviter cela. Au début de la phase bêta, il fallait toutefois encore procéder à de nombreux réglages fins. En effet, la température dans un hall d'usine a une grande influence sur la longueur de la chaîne et donc aussi sur la précontrainte du fil polymère. Il s'agissait ici de déterminer des valeurs limites afin de pouvoir distinguer les dilatations "normales" des incidents réels.

Dans l'usine de moteurs autrichienne, les modules isense d'igus ont déjà été élus innovation du mois. Actuellement, il y a des réflexions et des planifications pour équiper environ 50 à 60 systèmes de chaînes énergétiques d'igus avec la surveillance de rupture. Pour les trois systèmes de test, on en est déjà au point où l'installation s'arrête en fonctionnement réel et où les régleurs de machines responsables doivent agir. Après un contrôle visuel, ils peuvent décider s'il s'agit d'une fausse alerte ou d'une réelle nécessité d'agir. Ainsi, même pendant la phase bêta actuelle, il est déjà possible d'éviter des dommages consécutifs coûteux et de déplacer les portiques en toute sécurité.